ECONOMIE

Tchad : Inauguration d’une Usine d’égrenage du Coton à Gounou -Gaya.

Le Premier ministre, Allah Maye Halina, a inauguré le 29 avril, l’usine d’égrenage du coton de la ville de Gounou-Gaya, province du Mayo-Kebbi Est.

Après l’installation d’une usine de délintage, la ville de Gounou-Gaya fait un nouveau pas dans l’industrie cotonnière, en disposant d’une usine d’égrenage. Selon le directeur général de la Coton Tchad-SN, Olivier Renson, cette usine a une capacité journalière théorique d’égrenage de 149 tonnes de coton graine et une capacité journalière pratique de 121 tonnes soit environ 21.000 tonnes de coton graine pour une campagne cotonnière de 180 jours.Il est prévu aussi en.perspective, le remplacement des égreneuses de 120 scies par celles de 161 scies + Lint cleaner qui offrira une capacité d’égrenage pouvant aller au-delà de 50 000 tonnes de coton graine.

Construire une usine d’égrenage du coton à Gounou-Gaya relève d’un choix mûrement réfléchi:

Le choix de construire une usine à Gounou-Gaya, après la fermeture de celle de 2009, n’est pas le choix du hasard, mais une décision hautement stratégique pour la relance de la production cotonnière au Tchad. Gounou-Gaya est un centre stratégique de la production cotonnière au Tchad. C’est à partir de l’usine de Gounou-Gaya que les semences, qu’elles soient vêtues ou délintées sont produites et distribuées sur l’ensemble des zones de production du coton au Tchad’’, justifie Olivier Ronsen.

L’inauguration de cette usine d’égrenage à Gounou-Gaya marque un tournant décisif pour la filière cotonnière tchadienne. Ce projet s’inscrit dans une stratégie ambitieuse de renaissance industrielle visant à dynamiser l’économie locale et nationale. La coupure du ruban par le Premier Ministre marque définitivement le démarrage des activités de l’usine d’égrenage de Gounou-Gaya.

Création d’Emplois et Réduction de l’Exode Rural

L’impact de cette nouvelle installation va bien au-delà de la seule capacité de production. Le Premier ministre anticipe déjà que l’usine contribuera à la création d’emplois locaux et à la diminution de l’exode rural, un problème persistant au Tchad. “C’est un fleuron du tissu industriel qui renaît“, affirme-t-il. C’est sa position stratégique qui a conduit la Cotontchad SN, à travers son actionnaire majoritaire qui est Olam Agri (60% et Gouvernement tchadien 40%) à investir 3.9 milliards de FCFA pour installer une usine neuve et performante afin de répondre aux besoins de la population du Mayo-Kebbi Est et aussi dans la perspective de la hausse de la production.

Dr. Boukar Michel, ministre par intérim du Commerce et de l’Industrie, a quant à lui appelé à une mobilisation générale pour maximiser ce potentiel.Pour assurer le succès de cette renaissance, il est crucial que toutes les parties prenantes, y compris les agriculteurs, soient impliquées. “Il y a des choses qui ne nécessitent pas d’argent, mais de la sensibilisation pour encourager les cultivateurs à accroître leurs efforts”, indique Dr. Boukar Michel

Alors que l’infrastructure se met en place, la Coton Tchad-SN est attendue pour améliorer les infrastructures existantes, notamment les pistes cotonnières. Cette évolution technique est indispensable pour soutenir l’expansion prévue de la production.