Ghana – Côte d’Ivoire : Les deux Pays ont procédé au bornage de leur frontière commune
Lors de la pose conjointe de la première pierre de bornage de la frontière Côte d’Ivoire-Ghana, le mercredi 30 juillet 2025 à Newtown, au niveau de la borne BP 55, le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des Frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté, a sensibilisé les populations frontalières à la poursuite de la bonne coopération pacifique entre elles.
“Chers frères et sœurs des zones frontalières, la réaffirmation en cours de notre frontière terrestre n’est ni une séparation, ni une rupture. Ce tracé n’est qu’une ligne administrative, voulue hier par le colon, pour marquer les limites de souveraineté entre nos États. Mais elle ne pourra jamais effacer ce que nous partageons : des liens familiaux ancestraux, des cultures proches, des langues communes, des marchés conjoints, des histoires liées et des familles entremêlées”, a-t-il affirmé.
Et de renchérir: “Nos cœurs, eux, ne connaissent pas de bornes. Au-delà de la frontière, nous restons toujours des frères et des sœurs.Que l’on soit d’Elubo ou de Noé, d’Aboisso ou de Tarkwa, nos liens sont anciens, profonds et vivants”.

Pour ce faire, Diakalidia Konaté a appelé ces populations à suivre l’exemple du cadre de concertation permanent entre les deux pays, à travers lequel les préfets, les chefs coutumiers, les forces de sécurité et les responsables administratifs ivoiriens et ghanéens se parlent, collaborent pour prévenir et résoudre les tensions, .
“Mettez en place vos propres cadres locaux de concertation. Réunissez-vous régulièrement entre vous chefs traditionnels, jeunes, femmes, commerçants et autres. Discutez, écoutez-vous, trouvez des solutions locales ensemble. Et si le problème vous dépasse, adressez-vous aux autorités administratives. C’est cela, une frontière apaisée. L’exemple de Noé et Elubo, où les autorités locales échangent et coopèrent régulièrement, doit inspirer toute la zone frontalière. Là-bas, les difficultés n’ont pas disparu, mais elles se gèrent dans la paix, la confiance et le respect mutuel.
Je voudrais encourager toutes les communautés frontalières à s’approprier cette démarche constructive, en mettant en œuvre, sous la conduite éclairée de leurs autorités administratives, des mécanismes réguliers de concertation inter-régionaux ou inter-villageois”, a insisté le Secrétaire exécutif de la CNFCI.
De tels dispositifs, a-t-il poursuivi, favoriseront l’émergence d’un climat de confiance, la circulation de la parole apaisée et la recherche de solutions adaptées aux réalités locales. La première phase de ce processus de bornage couvre un tronçon de 150 kilomètres à partir de la borne BP55.