ECONOMIE

Un Nouvel Ouvrage: Du franc cfa à l’afrix

La nécessaire refonte du fonds monétaire africain par René Anatole Obam Nlong

RESUME DE L’AUTEUR

Aucune monnaie n’a suscité autant de controverses que le franc CFA. Et pourtant, il conserve la confiance des populations et des marchés financiers.
Cependant, le franc CFA souffre de plusieurs “péchés originels” : (1) son acronyme FCFA, (2) l’appartenance à une zone monétaire sous-optimale, (3) un régime de change fixe, (4) la garantie de convertibilité, (5) l’existence d’un compte d’opérations auprès du Trésor français, (6) la présence française dans les instances de gouvernance de la BEAC et de la CEMAC. Ces éléments, à tort ou à raison, sont souvent perçus comme des symboles de la domination française.

Bien que le débat soit parfois obscurci par des arguments confus, la volonté des États et des peuples d’accéder à un instrument de politique monétaire discrétionnaire, est légitime. En plus de la souveraineté monétaire, les détracteurs du CFA soulignent les inconvénients d’un taux de change fixe, arrimé à l’euro, une monnaie forte des vingt pays industrialisés d’Europe occidentale.
Cependant, le rejet du franc CFA dépasse le simple enjeu monétaire. Il incarne une lutte symbolique sur plusieurs fronts : diplomatique, économique, militaire et culturel. Il ne s’agit pas uniquement d’une revendication de souveraineté monétaire, mais d’une quête de souveraineté dans son ensemble.

Le présent ouvrage s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’évolution du franc CFA. Son intérêt réside dans le fait que cette monnaie, âgée de 80 ans, est ouverte à des évolutions au-delà des tabous. Cet ouvrage, est le fruit d’une recherche approfondie, qui propose la nécessité d’une réforme du franc CFA de la zone CEMAC, si les dirigeants politiques des pays concernés en conviennent finalement. Le choix d’un régime de change fixe, bien qu’initialement complexe en raison de ses avantages communautaires, pourrait évoluer. Une fois ce consensus obtenu, les autres tabous (nom de la nouvelle devise, mécanismes de contrôle de l’inflation, gestion efficace des réserves de change, impression des billets et fabrication des pièces de monnaie, règlements internationaux, présence française dans les instances de gouvernance de la BEAC et de l’UMAC, etc., trouveront des solutions appropriées.

Outre la réforme du franc de la Coopération Financière en Afrique centrale (XAF), cet ouvrage apporte un éclairage sur les éléments considérés, à tort ou à raison, comme des « symboles peu défendables ». Il constitue également une aide à la décision pour les six pays de la CEMAC qui hésitent à franchir le pas vers la réforme du franc CFA de l’Afrique centrale. Enfin, cet ouvrage aborde la problématique de l’instabilité croissante des devises africaines dont l’hyperinflation accable les économies. Ce phénomène récurrent pourrait trouver une solution définitive dans le cadre du Fonds Monétaire Africain, qui nécessite une véritable refonte.

A PROPOS DE L’AUTEUR RENE ANATOLE OBAM NLONG

Monsieur René Anatole Obam Nlong est Économiste, spécialisé en Politiques économiques, Économie de Développement et Intelligence économique. Il est diplômé de l’Université de Yaoundé, de l’Institut des  Relations  internationales  du  Cameroun  (IRIC),  de  l’Université  d’Auvergne  de  Clermont-Ferrand (CERDI) et de l’École Supérieure d’Ingénieurs en Électronique et  Électrotechnique de Paris (ESIEE-Paris). Après une brillante carrière dans la haute administration camerounaise, il a eu le privilège de travailler avec S.E. Monsieur Boutros Boutros-Ghali, sixième Secrétaire Général de l’Organisation des Nations  Unies  (1992-1996)  et  S.E  Monsieur  Abdou  Diouf,  deuxième  Président de  la  République  du Sénégal  (1981-2000),  respectivement  premier  et  deuxième  Secrétaire  Général  de  l’Organisation internationale de la Francophonie (Paris-France), en qualité de Directeur du développement social et de la solidarité ; et avec le Dr. Akinwumi A. Adesina, Président élu du Groupe de la Banque Africaine de Développement  depuis  2015  et  ancien  Ministre  de  l’Agriculture  de  la  République  du  Nigéria  (2011-2015),  en  qualité  d’Administrateur  auprès  des  Conseil  d’Administration  du  Groupe  de  la  Banque Africaine de Développement (Abidjan – Côte d’Ivoire). Parallèlement à ses activités professionnelles, il dispensait des enseignements à l’ESIEE-Paris et au CREPS (Université de Yaoundé II), en Intelligence Économique. Monsieur OBAM NLONG a publié le 24 avril 2025, chez l’Harmattan,  l’ouvrage intitulé : « Du franc CFA à l’Afrix, la nécessaire refonte du Fonds Monétaire Africain », après avoir publié, tour à tour en septembre 2017, chez Edilivre, « Essai d’optimisation du système des marchés publics au Cameroun  »  et  les  autres  titres  suivants :  « Caractérisation  de  la  contribution  chinoise  au développement des énergies propres en Afrique », ESIEE Paris (www.miste.fr/) en 2010; « Quels sont les effets du réajustement du FCFA sur la cacaoculture au Cameroun ? », Bulletin de la Banque des États  de  l’Afrique  Centrale,  n°  248  de  novembre  1998. Ses  travaux  de  recherche  du  moment  sont consacrés  aux  nouveaux  paradigmes,  à  savoir  les  Politiques  macroéconomiques  et  Changement climatique, le Nouvel ordre monétaire mondial : la « dédollarisation » et la « désaméricanisation » du système monétaire international.

Un ouvrage de 180 pages, parution le 24/04/2025 chez l’Harmattan.