ECONOMIE

BAD: Retrouver L’intégralité du Discours du Président Allassane Ouattara, lors de l’Assemblée Annuelle de la BAD, 2025

Excellence Monsieur John Dramani Mahama, Président de la République du Ghana ;

Excellence Monsieur Azali Assoumani, Président de l’Union des Comores ;

Excellence Monsieur Joaquim Chissano, ancien Président de la République du Mozambique ;

Excellences Messieurs les Vice-Présidents, Premiers Ministres et Chefs de Gouvernement représentant les Chefs d’État des pays frères ;

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

Madame et Messieurs les Présidents d’Institution de la République ;

Madame Nialé KABA, Ministre de l’Economie, du Plan et du Développement de la République de Côte d’Ivoire, Présidente du Conseil des Gouverneurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement ;

Monsieur le Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement ;

Mesdames et Messieurs les Ministres ;

Mesdames et Messieurs les Gouverneurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement ;

Mesdames et Messieurs les Chefs des Organisations internationales et des partenaires au développement ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales ;

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps Diplomatique ;

Mesdames et Messieurs les Représentants de la haute Direction de la Banque Africaine de Développement ;

Mesdames et Messieurs les Représentants du Secteur Privé et des organisations de la Société Civile,

Mesdames et Messieurs les journalistes ;

Honorables Invités ;

Mesdames et Messieurs ;

‘’Akwaba’’ à toutes et à tous !

Bienvenue aux Assemblées Annuelles 2025 du Groupe de la Banque Africaine de Développement, qui se tiennent à Abidjan, notre belle capitale économique, du 26 au 30 mai 2025.

Je voudrais, pour commencer, réitérer à frères et amis Chefs d’État, mes chaleureux remerciements pour leur présence à Abidjan. Merci chers frères pour votre présence qui nous honore.

Je voudrais également saluer la présence des Vice-Présidents, des Premiers Ministres, Chefs de Gouvernement, des hauts Représentants des États membres, des Responsables des institutions partenaires et des acteurs du secteur privé.

J’adresse, tout particulièrement, mes félicitations à la Ministre Nialé KABA, Gouverneur du Groupe de la BAD, pour l’excellente coopération entre la Côte d’Ivoire et la BAD, et pour l’organisation réussie de ces Assemblées.

Je voudrais, également, féliciter le Président Akinwumi ADESINA pour son engagement en faveur du développement du continent. Sous sa direction, la Banque Africaine de Développement a enregistré des performances exceptionnelles, guidées par des priorités réunies sous l’appellation des “High 5”, à savoir : éclairer l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des Africains.

Cette approche intégrée a permis de recentrer l’action de la Banque sur les leviers essentiels d’un développement inclusif.

Je salue, enfin, tous les participants à ces assises, que ce soient les décideurs publics, acteurs du secteur privé et de la société civile, ou les représentants des médias nationaux et internationaux, venus de tous les continents.

Excellences,

Honorables Invités,

Mesdames et Messieurs,

Les présentes Assemblées Annuelles se tiennent dans un contexte mondial caractérisé par des défis complexes et majeurs.

Les conflits géopolitiques en Europe de l’Est et au Moyen-Orient, l’intensification des phénomènes climatiques extrêmes, le resserrement des conditions financières, la baisse de l’aide publique au développement ainsi que les tensions commerciales accrues depuis janvier 2025 contribuent à créer un environnement profondément instable, où les fondements mêmes du multilatéralisme sont fortement remis en question.

Toutes ces évolutions risquent de fragiliser davantage les pays en développement, et, plus particulièrement, les économies africaines, en accentuant les pressions inflationnistes, les risques de surendettement, les déséquilibres macroéconomiques et les inégalités sociales.

Dans ce contexte délicat, les perspectives économiques mondiales restent modestes et incertaines, tandis que celles de l’Afrique, bien qu’en légère amélioration, demeurent insuffisantes pour répondre aux besoins de transformation structurelle du continent.

Selon le Fonds Monétaire International (FMI), la croissance mondiale devrait se situer en moyenne à 3,1% sur la période 2026-2030.

En Afrique, la croissance devrait s’accélérer légèrement, passant de 3,3% en 2024 à 4% en 2026.

Cependant, les efforts doivent se poursuivre pour que cette croissance soit porteuse de transformations profondes à l’échelle du continent. Cela nécessite des investissements massifs et une mobilisation stratégique de tous les leviers de croissance, en particulier le capital humain, les ressources naturelles, les capacités financières et commerciales, l’innovation.

Je me réjouis donc du thème des présentes Assemblées Annuelles, qui nous invite à « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».

Ce thème nous donne ainsi l’occasion d’échanger sur les réformes et les politiques à mettre en œuvre pour permettre au capital humain, naturel, financier et commercial de contribuer efficacement à la transformation structurelle des économies africaines.

Excellences,

Honorables Invités,

Mesdames et Messieurs,

L’Afrique dispose d’un potentiel remarquable, porté par une population jeune et talentueuse, des ressources naturelles et minières abondantes, des opportunités d’investissement attractives et des perspectives économiques prometteuses.

Avec un tel potentiel, la lente transformation socioéconomique du continent demeure un paradoxe. Une meilleure valorisation de son capital devrait donc permettre de libérer le potentiel de développement et accélérer la transition vers des économies plus inclusives, plus vertes et plus résilientes.

Par ailleurs, je suis heureux de constater que le thème des Assemblées couvre également des domaines transversaux tels que le progrès technologique, élément moteur essentiel de la croissance de la productivité et de la valorisation du capital.

L’expérience des pays d’Asie de l’Est montre que la clé de la croissance soutenue, de la compétitivité et de la transformation économique découle de la mise à niveau progressive des capacités technologiques nationales.

Excellences,

Honorables Invités,

Mesdames et Messieurs,

En appui à nos États membres, le rôle des institutions de financement du développement demeure essentiel pour garantir la mise en œuvre de politiques intégrées à l’échelle 6 continentale. À cet égard, le Groupe de la Banque Africaine de Développement occupe une position centrale.

Depuis sa création en 1964, la BAD a profondément transformé le paysage économique et social de l’Afrique.

En tant que principal instrument de financement, elle a permis aux pays africains de mobiliser les ressources indispensables à un développement durable et inclusif.

Les réalisations sont nombreuses et visibles à travers le continent, que ce soit dans les domaines de la sécurité alimentaire, de l’industrialisation, de l’électrification, des infrastructures de transport, de la politique d’intégration régionale ou de l’amélioration des conditions de vie des populations.

Je tiens à saluer l’engagement des Présidents qui se sont succédé à la tête de la Banque, dont la vision et les efforts ont permis de hisser l’institution au rang des acteurs majeurs sur la scène mondiale.

Par ailleurs, la stratégie d’intervention de la BAD s’aligne parfaitement sur les agendas nationaux et internationaux de développement, notamment l’Agenda 2030 des Nations Unies et l’Agenda 2063 de l’Afrique.

En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, la Banque Africaine de Développement demeure un partenaire clé dans la mobilisation des ressources nécessaires au succès de la mise en œuvre des différents Plans Nationaux de Développement.

Je saisis cette occasion pour saluer la qualité de la coopération entre la Côte d’Ivoire et la BAD, matérialisée par des appuis conséquents qui accompagnent activement la transformation économique et sociale de notre pays.

Excellences,

Honorables Invités,

Mesdames et Messieurs,

Ces Assemblées Annuelles marqueront l’élection du prochain Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement. Le prochain Président devra poursuivre et accélérer la dynamique insufflée par le Président ADESINA, afin de faire de la Banque Africaine de Développement un acteur de premier plan dans la marche du continent vers le développement socioéconomique inclusif.

Je suis convaincu que les différents échanges lors de ces Assemblées, permettront de proposer des stratégies et des mesures capables d’accélérer le développement de l’Afrique, au bénéfice de nos populations.

C’est sur cette note d’espoir que je déclare ouvertes les Assemblées Annuelles 2025 du Groupe de la Banque Africaine de Développement.

Je vous remercie !