La Zlecaf à Libreville pour la Formation des PME-PMI
Le Gabon accueille, les 14 ,15 et 16 mai à Libreville, un atelier régional sur les enjeux de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine ZLECAF sous le thème : ” «Favoriser la liaison entre les marchés anglophones et francophones par la facilitation du commerce, les partenaires des PME et les chaînes de valeur de la Zlecaf».
Il s’agit d’un atelier de renforcement de capacités des PME-PMI visant à faire du commerce intra-africain un véritable moteur de transformation économique, d’industrialisation et de création d’emplois pour les femmes et les jeunes. Plus de cinquante Experts venus des pays africains membres, échangeront sur les mécanismes pour relier les marchés anglophones et francophones dans l’optique de faciliter les échanges.
A l’ouverture des travaux mercredi 14 mai 2025, la Ministre gabonaise de l’Entreprenariat, du Commerce et des PME-PMI, Madame GNINGA Chaning ZENABA a souligné que” les PME gabonaises constituaient la majeure partie du tissu économique, malheureusement elles étaient confrontées à diverses difficultés notamment l’accès à l’information et aux marchés, la faible adoption des technologies et la culture entrepreneuriale encore embryonnaire”.
Toutefois, à l’ensemble des participants, en présentiel et en visioconférence, du Gabon, du Sénégal, du Rwanda, du Bénin, du Botswana, des Comores, de la Sierra Leone, du Zimbabwe et de la Zambie, la Ministre des PME-PMI a rappelé que le Président de la République gabonaise Brice Clotaire Oligui Nguema accordait “une place de choix à la promotion de l’entrepreneuriat à travers la création d’opportunités et l’autonomisation des femmes et des jeunes entrepreneurs.”
A l’Initiative de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), en collaboration avec ses partenaires, l’atelier de la capitale gabonaise, entend apporter des contributions mais surtout des formations sur les enjeux et la mise en œuvre de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf).
Crée en janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) constitue une étape décisive pour l’Afrique, longtemps soumise aux intérêts économiques étrangers. En unissant 54 nations, le continent affirme sa volonté de se démarquer en tant que bloc économique autonome et semble prêt à redéfinir les règles du jeu commercial mondial. L’objectif est ambitieux : tripler le commerce intra-africain d’ici 2030, actuellement limité à 15 % des échanges totaux. Pour y parvenir, la ZLECAf prévoit de supprimer progressivement les droits de douane sur 90 % des marchandises, facilitant ainsi la circulation des biens et des services.
Selon des études de la Banque mondiale, la mise en œuvre réussie du ZLECAf pourrait augmenter le PIB africain de plusieurs centaines de milliards de dollars d’ici 2030. Cette augmentation pourrait être le résultat d’une diversification des secteurs économiques, avec une forte impulsion vers les industries à valeur ajoutée.
Lors de la Conférence des ministre africains des finances, de la planification et du développement économique de 2025 tenue à Addis Abeba, le Secrétaire Exécutif de la Commission Économique Africaine ( CEA), Claver GATETE , déclarait que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est “ le plan directeur du renouveau économique de l’Afrique”.
Le Président Ivoirien , Alassane Ouattara, a quant à lui appelé les pays africains à faire plus de progrès car , “ la Zlecaf a bien démarré , mais malheureusement les résultats sont encore faibles”, a-t-il relevé à l’ouverture de la 12eme Edition de Africa CEO Forum à Abidjan indiquant que “ Afin d’augmenter la part de l’économie africaine dans la création de la valeur ajoutée, au niveau mondial, nous devons œuvrer au renforcement des échanges intra-africains à travers la poursuite de transformation de nos produits et de nos matières premières “.
Brice NDONG
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